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Eorn 2020-05-20 08:29:53 +02:00
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@ -48,10 +48,13 @@ Alors, peut-être était-ce dû au manque de contact avec des gens sur le lieu p
Mais ce n'est pas l'unique cause : j'ai pu garder un petit lien social avec des copains de boulot, et j'ai participé à des réunions en visioconférence toutes les semaines, à partir de la moitié du confinement.
Sans compter la messagerie *Slack*, dont j'ai parlé plus haut.
Et l'encadrement ?
Même réponse que juste au-dessus : ça a sans doute joué, mais en partie seulement.
D'un côté je n'ai pas des encadrants adaptés (ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas bons, juste qu'on ne marche pas bien ensemble je crois).
L'un est distant : il ne répond pas à tous les messages, ou en tout cas pas à toutes les questions de mes messages.
Quid de l'encadrement ?
Peut-être que nous ne nous sommes pas compris parfaitement.
Peut-être que mes encadrants désiraient quelquun qui les aurait plus embêtés, qui serait davantage allé les voir.
Alors quà moi, il maurait sans dout fallu un encadrement plus fort, au moins au début.
Et cela est sans compter la distance géographique des deux laboratoires dans lesquels je travaillais.
Donc ça a sans doute joué, mais en partie seulement.
L'un est géographiquement distant et la communication se fait beaucoup moins que si nous étions à proximité.
Le projet qu'on a en commun avance sans que je ne sois au courant, c'est plutôt dommage.
L'autre n'est que très rarement disponible.
Il a beaucoup trop de projets et a du mal à tout suivre.
@ -73,7 +76,7 @@ Je vais être totalement subjectif maintenant.
- Si je continue, ce ne serait pas pour avoir le diplôme ni pour produire de la connaissance, mais uniquement pour "finir le truc" et je trouve ça pas très beau.
- Comme lors de ma "crise de milieu de thèse", la montagne à gravir pour atteindre l'objectif me paraît énorme, mais ce n'est pas l'unique raison.
- À croire les résultats d'un [test](http://www.masef.com/scores/burnoutsyndromeechellembi.htm) sur l'épuisement professionnel, je suis ~~un peu~~ en *burn out*, en tout cas pendant la période de confinement. C'est-à-dire que je n'ai plus d'énergie à investir professionnellement, je souffre de dépersonnalisation, et j'ai l'impression que ce que je fais c'est de la merde, en gros.
- À bas les dissonances cognitives, et notamment la *justification de l'effort* qui fait que plus on persévère, plus on persévère. C'est à cause de ça qu'on veut continuer les efforts dans un truc qui nous a déjà pris trop d'énergie, alors qu'objectivement, on a juste à s'arrêter.
- À bas les dissonances cognitives, et notamment la *justification de l'effort* qui fait quon justifie la souffrance passée en augmentant dans sa tête la récompense future.
### Le monde de la recherche en France
@ -117,7 +120,7 @@ Depuis le début, Encadrant 1 utilise mon adresse courriel personnelle. Me propo
- Pendant la thèse, et aussi pendant le confinement, j'ai toujours fait plein de trucs à côté, et c'est pour ces trucs-là que j'aime me lever le matin.
- dans mon coin : bidouille de serveur, couture, sport
- en groupe : associations, rencontres, militantisme
- Alors même si ces activités ne sont pas très rémunératrices, je n'ai pas envie de vider mon énergie dans un trucs que je n'aime plus.
- Je préfère minvestir dans ces activités qui mapportent plus et me coûtent moins.
@ -148,6 +151,8 @@ Là, avec le contexte de pandémie, le niveau est clairement sous le seuil, et j
## Conclusion
Évidemment, avec des « si » on pourrait mettre une thèse en bouteille : *et si tu faisais un break de quelques mois et que tu reprenais ? Et si tu changeais un peu le sujet pour que ça t'intéresse plus ?*
Mais voilà, il y a des contraintes, notamment temporelles, et ce n'est pas possible.
Je ne me sens plus à ma place. Pas parce que je suis nul, mais plutôt parce que je crois que je serai plus efficace à faire autre chose. Jai appris plein de choses pendant cette expérience, qui resteront même si je nai pas le diplôme. Jai également découvert pas mal de choses sur moi-même : mes limites, mon fonctionnement, mes envies…
Après une longue réflexion, qui m'a amené à écrire ces lignes pour bien comprendre mon choix, je vais donc laisser ma thèse là.